Au printemps dernier, la friche des quais était pleine de grands chardons en fleur. Surgis spontanément de la banque de graines de la terre apportée de Trets, ils ont fait surprise et évènement au sein de la Friche.
Aujourd’hui, leurs grandes tiges et leurs capitules fanés, séchés et dorés, sont comme les vestiges de cette explosion passée. Ils ont perdu beaucoup de leur volume et n’occupent plus autant l’espace, mais ils ont toujours de la présence, graphiques et lumineux. Le vent les avait presque tous couchés: nous les avons liés en grandes gerbes pour mettre en valeur leur attrait automnal.

Dans cet état dépouillé, ils sont devenus comme l’épure d’eux-mêmes, et restent très reconnaissables. En regardant de près, on distingue deux espèces. La plupart ont les tiges lisses et de grands capitules garnis de bractées épineuses orientées vers l’extérieur: ce sont des chardons marie (Silybum marianum).

D’autres, beaucoup moins nombreux, ont des tiges ailées et épineuses et leurs capitules sont plus petits et moins agressifs avec des bractées plus nombreuses mais plus petites et plus plaquées. Nous supposons que ce sont des onopordons faux acanthes (Onopordium acanthium): à confirmer avec la prochaine génération, au printemps.

En cette fin d’automne, on peut rêver à la floraison de l’année prochaine, très prometteuse au vu du nombre de nouveaux chardons Marie qui apparaissent pour l’instant sous la forme de petites rosettes de feuilles épineuses, vert pâle à vert moyen, maculées de blanc.

La légende veut que les traces blanches aient été laissées par du lait qui aurait coulé des seins de la Vierge… d’où le nom de chardon Marie, ou encore chardon de Notre-Dame, lait de Notre-Dame, Silybe de Marie.

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